Bordeaux - Nancy
Jean arrive en plein PLUS BELLE LA VIE alors je lui décroche quasiment pas un mot, trop prise par les péripéties de la série ! Ca va mieux après, autour d'un poulet frites très réussi par Jos. Puis les hommes se mettent sur la console et moi sur l'ordinateur. Histoire de tuer le temps jusqu'à une heure. Là, branle-bas de combat, il faut préparer les affaires, se laver les dents, éteindre les lampes et quarante-cinq minutes plus tard, nous sommes partis !
J'ai froid dans la voiture, très froid. Je cherche le manteau de Jos pour me réchauffer et je réalise que j'ai oublié de lui prendre... Que faire ? Que dire ? Quand on s'arrête après Dijon, je lui avoue tout et je me fais copieusement engueuler ! Jean, un sourire aux lèvres, ne se mêle surtout pas de tout ça. Et puis on repart, Jos grommelant bien. Il conduit, conduit, dit des conneries du style "quand il pleut, il pleut", me laisse le créneau entre cinq et sept heures, le pire, celui en fin de nuit où tout se mélange, où le jour montre le bout de son nez, où le froid transperce tout. Et après, c'est de nouveau Jos qui conduit jusqu'à Bordeaux. Je tente de me rattraper en essayant de prendre de belles photos en noir et blanc et en proposant à Jos d'acheter une veste sur une aire d'autoroute. Ca ne marche pas, il grogne de plus belle !!
A Bordeaux, nous n'avons pas le droit d'aller dans la chambre car il n'est pas midi alors on va bouffer à la cafétéria à côté. Ca se mange mais Jos critique tout. Et puis, l'hôtel, les douches, les siestes. Jean se cogne tout le temps dans les barreaux du lit, il fait jour, chaud, j'arrive pas à DORMIR, ça m'énerve, Jos tourne en rond, il veut aller à Bordeaux, faire les magasins (quoi ?!!), enfin il veut bouger !!
Les AFC sont arrivés aussi à l'hôtel, nous les retrouvons en bas. Il y a Karine, minus, Julien et David. Tandis que Karine est partie chercher sa voiture, Julien empoigne minus et part d'un côté, David empoigne minus et part de l'autre côté. Résultat des courses : un nouveau câlin avec un arbre ! Car oui, il y avait un arbre. Encore.
Jos déteste les feux rouges à Bordeaux, dit que même à Paris ça roule mieux !! Les alentours du stade sont encore déserts quand nous arrivons. Certains vont à la boutique, moi je pars faire un tour et me fait agresser par mon sac, les autres flemmardent sur place. Adrien-m et son père nous rejoignent également. Et on discute, on mange au mc do pour passer le temps. Et là, je me rends compte qu'il y a un sac de couchage dans la voiture ! Je me remémore mes sombres heures cette nuit à claquer des dents. Si c'est pas con ce qui m'arrive !!
Et on rentre dans le stade (9€ la place), fouille très stricte pour ma part. Bâchages des groupes, bain de soleil, photos et attente. Le vent se lève, Jos remet sur le tapis cette histoire de manteau oublié. Pour faire passer la pilule, je lui passe mon écharpe pour qu'il ait moins froid au cou.
Le match commence, on chante. Petite ambiance côté bordelais. Trop de vent ? J'avais de meilleurs souvenirs. Laëtitia est perdue dans Bordeaux, ne verra pas le match du tout. Je me suis persuadée que nous allions perdre, aussi suis-je vraiment ravie quand Hadji ouvre le score pour Nancy !!! Et ce n'est même pas contre le cours du jeu, Nancy étant en nettement meilleure forme que les girondins. Ceux-ci égalisent tout de même par la suite et je continue de me convaincre que Nancy va perdre.
Sauf qu'en seconde période, Nancy résiste bien et Dia récupère un ballon dans la moitié de terrain nancéienne, court, encore, plus vite, écarte un défenseur, deux défenseurs et s'ouvre le chemin du BUT !!! Incroyable Dia. Par la suite, Bordeaux poussera, en vain. Même avec cinq minutes de temps additionnel, la victoire est nancéienne !! Encore une victoire à l'extérieur, mais quel joli parcours !!
"Gagner des matchs, c'est marquer un but de plus que l'adversaire". Et quel but !!
Nous retrouvons des nancéiens, des bordelais au mc do. C'est sympa, on décompresse car la fin de match nous a quand même bien tous stressés. On souhaite bonne chance aux girondins pour mercredi en Ligue des Champions et on va visiter Bordeaux de nuit. Dodo vers une heure du matin, je crois que tout le monde s'écroule de fatigue.
Le lendemain, je suis réveillée par la télé qui s'est allumée tout seule. Pas compris ce qui s'est passé pour le coup. Jean continue de se battre avec les barreaux du lit. On va voir la mer à Arcachon et nouvelle prise de tête au moment de manger ! Jos veut être à l'extérieur, moi à l'intérieur ! Je gagne finalement mais je dois supporter encore la mauvaise humeur de Jos. Et Jean se marre encore. Mais menu de rêve : huîtres, moules frites et et crêpe, tout ce que j'aime !! On ramasse des coquillages entre deux averses puis nous passons voir une copine à moi, Isabelle, qui habite dans le coin.
Et la longue route du retour commence. On s'arrête à la même aire que l'aller, celle où j'avais proposé une veste à Jos. On mange, pour moi c'est pas bon, l'omelette synthétique j'apprécie pas du tout. Puis quand j'ai fini de conduire, je me cale à l'arrière de la voiture, dans le sac de couchage ce coup-ci et je regarde la route de temps en temps. Jos et Jean se sont perdus dans de sales petites routes, à la recherche d'une pompe à essence. La première ne fonctionne pas la nuit, la deuxième est réservée aux camions, la troisième sera la bonne !
Nous arrivons dans les Vosges un peu avant six heures. Jean s'effondre sur le lit sans même se déshabiller, j'éteins les lampes. Rideau. Et conclusion : Arcachon, ça s'écrit comme ça se prononce.
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